- aphte
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aphte [ aft ] n. m.• 1550; afte, 1548; lat. d'o. gr. aphtha n. f.♦ Méd. Petite ulcération douloureuse, d'origine virale, siégeant sur la muqueuse de la bouche, du pharynx ou des parties génitales. Avoir un aphte, des aphtes.
● aphte nom masculin (latin aphtae, du grec aphthai, de aptein, brûler) Petite ulcération superficielle, douloureuse, observée le plus souvent sur la muqueuse buccale et parfois sur la muqueuse génitale. ● aphte (difficultés) nom masculin (latin aphtae, du grec aphthai, de aptein, brûler) Genre Masculin : un aphte.aphten. m. MED Petite ulcération de la muqueuse de la bouche, de la langue ou du pharynx.⇒APHTE, subst. masc.MÉD. ,,Petite ulcération superficielle siégeant sur la muqueuse buccale ou pharyngée et succédant à une vésicule.`` (GARNIER-DEL. 1958) :• 1. Il [Ohnet] n'hésitera pas à nous parler des aphtes du greffier Fleury et de « ses bobos recouverts de leur taie blanche ».LEMAÎTRE, Les Contemporains, 1885, p. 352.• 2. Olivier distingua, près de la commissure, une tache blanchâtre. Un peu inquiet : — C'est une aphte, dit-il pour rassurer Armand. Celui-ci haussa les épaules. — Ne dis donc pas de bêtises, toi, un homme sérieux. D'abord « aphte » est du masculin; et puis, un aphte, c'est mou et ça passe. Ça, c'est dur et de semaine en semaine ça grossit. Et ça me donne une espèce de mauvais goût dans la bouche.GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, p. 1232.— [Cette même ulcération chez les animaux.] ,,On les observe alors non-seulement dans les voies digestives, mais aux mamelles, entre les onglons des pieds et à leur couronne.`` (PRIVAT-FOC. 1870).— P. métaph., poét. :• 3. Les nègres de voirie vont sur les aphtes de la terre comme gens de gabelle.Une lampesurvit au cancer de la nuit.SAINT-JOHN PERSE, Exil, Neiges, 1942, p. 274.DÉR. 1. Aphtisation, subst. fém.Immunisation contre la fièvre aphteuse, analogue à la variolisation. [1944, E. GARCIN, Guide vétérinaire, p. 228; suff. -isation (voir -iser et -tion)]. 2. Aphtoïde, adj. a) Qui rappelle les aphtes. Éruption aphtoïde. b) Fièvre aphtoïde, p. ell. Fièvre qui s'accompagne d'une éruption aphtoïde (cf. MÉNARD ds [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 2, 1920-24, p. 421]).(1865, LITTRÉ-ROBIN; suff. -oïde).PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[aft]. Pour la prononc. du groupe ph par [f], cf. aphasie. 2. Hist. — BESCH. 1845 donne concurremment les formes : aphthe ou aphte. Lar. 19e écrit le mot ainsi que tous ceux de la famille avec th. LAB. 1881, p. 70 écrit à ce sujet : ,,Dans sa nouvelle édition, l'Académie, sacrifiant l'étymologie, non à la prononciation qui est toujours la même, mais au désir de faciliter l'orthographe, a supprimé l'h après le t dans les mots suivants : aphte, apophtegme, diphtongue, ichtyolithe, ichtyologie (...), ophtalmie (...), phtisie, etc.``ÉTYMOL. ET HIST. — 1478 afta (G. DE CHAULIAC, Gde chirurgie, [éd. de Nicolas Panis] ds Fr. mod., t. 33, p. 202); 1548 aphtes (G. GUEROULT, Hist. des plant. ds GDF. Compl. : Les ulceres de la bouche dicts aphtes).Empr. au lat. aphta, gr.
, plur.
, HIPPOCRATE, Aph., 1248 ds BAILLY; le mot gr. est empl. par CELSE, 2, 1; 6, 11 ds TLL s.v., 232, 16; cf. Ve s., MARCELLUS, Méd., 11, 20, ibid., 232, 16 : ulcera in ore, quae Graeci aphtas vocant, sanat.STAT. — Fréq. abs. littér. :7.BBG. — BOUILLET 1859 (s.v. aphtes). — CHEVALLIER 1970. — GARNIER-DEL. 1961 [1958] (et s.v. aphtisation). — Lar. méd. 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865 (et s.v. aphtoïde). — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970 (et s.v. aphtisation, aphtoïde). — NYSTEN 1814 (s.v. aphthe). — NYSTEN 1824. — POMM. 1969. — PRIVAT-FOC. 1870 (s.v. aphthe). — QUILLET Méd. 1965.aphte [aft] n. m.ÉTYM. 1545; afta, 1478; du lat. plur. aphthæ, du grec plur. aphthai, de aptein « brûler ».❖♦ Petite ulcération douloureuse, d'origine virale, siégeant sur la muqueuse de la bouche ou du pharynx, ou des parties génitales. || La cladone (ou cladonie) est employée contre les aphtes.0 (…) d'un doigt (il) souleva sa lèvre.(…) Olivier distingua, près de la commissure, une tache blanchâtre.Un peu inquiet :— C'est une aphte, dit-il pour rassurer Armand (…)— Ne dis donc pas de bêtises, toi, un homme sérieux. D'abord « aphte » est du masculin; et puis, un aphte, c'est mou et ça passe.Gide, les Faux-monnayeurs, III, XVI, in Romans, Pl., p. 1232.❖DÉR. Aphteux, aphtisation, aphtoïde.
Encyclopédie Universelle. 2012.